Les rues de Wossa fourmillaient comme à leur habitude. Les mendiants se mêlant aux marchands et leur garde du corps ainsi qu'à toute la racaille de la frontière. Les soldats de Cyriae ne se risquaient pas dans ces rues à la mauvaise réputation, ils préféraient veiller à la sortie, voir si les personnes qui en sortaient étaient les bonnes.
Parmi cette foule, un grand gaillard avançait, semblant ne pas ressentir la gène des courants contraires qui le bousculaient. Et ceux qui se cognaient contre lui préféraient ne pas l'ouvrir. L'un d'eux osa malgré tout un :

"Hey vous pourriez faire attention !"

avant de disparaitre.
Le gaillard ne s'en préoccupa pas et entra dans la taverne. L'animation à l'intérieur était un poil plus vivable, certes il y avait du monde mais on pouvait encore circuler, et oh miracle, il y avait une table libre, comme par un fait exprès !

[tu t'assois et passe commande, la serveuse semble vouloir te dire quelque chose mais tu l'envoi balader, tu veux juste ta boisson. ton dernier contrat t'a refilé une somme sympathique qui te permet de t'offrir un peu de bon temps... enfin il faudra quand même trouver une autre mission bientôt avant de tomber en panne sèche de clinks. alors que ta boisson arrive, un gars se plante devant toi et te dévisage. c'est un gars plutôt costaud mais si tu te mets debout tu le dépasse d'au moins une tête. il est accompagné par deux autres gars taillés comme lui.]

J'entrais dans la taverne et remarquais aussitôt la table vide.

Plutôt bizarre avec tout ce monde debout

Je haussais les épaules.

Alea jacta est!

Je m'y assis sans plus de formalités. J'avisais la serveuse, une mignonnette d'à peine vingt printemps aux formes généreuses. Je la hélais et lorsqu'elle vint me voir, je la pris par la taille et la fis s'assoir gentiment sur mes genoux.

"Dis moi ma belle....Pense tu que ce soit dans tes cordes de m'apporter un verre de ton meilleur vin? Attention!! Pas de ce vinaigre que tu sers aux soiffards. C'est que j'ai le palet délicat moi vois tu..."

La servante se débattit un peu.

"Quoi?? Mes genoux sont pas assez confortables pour tes jolies petites fesses..."

Je la repoussais en lui mettant une petite tape amicale sur ses fesses. Elle fila au comptoir.
Je surpris alors plusieurs regards furtifs à mon égard. Sans baisser les yeux, je les fixais et en profitais pour faire un rapide tour d'horizon de la salle.

Un beau ramassis de la pire espèce...Pas ici que je trouverai un client sérieux pour sur!!

La mignonnette revint , ma coupe de vin à la main.Elle semblait paniquée. Son regard apeuré allait sans cesse de ma gueule d'ange à une table au fond de la salle. J'y jetais un bref regard puis sortis quelques clinks en paiement. Elle me regarda encore insistante. La peur pouvait se lire sur son visage.
Je soupirais et la fixais à mon tour. Je pris ma gueule des mauvais jours et m'esclaffais:

"Quoi??"

Elle fila sans demander son reste.Je commençais à siroter mon vin, fort bon d'ailleurs pour une foi, lorsqu'une ombre me masqua la lumière de la fenêtre. Je levais la tête en me promettant de ne pas oublier de remercier la petite pour le vin. Un gars plutôt bien bâtit se tenait devant moi. Je lui accordais à peine un regard et me déplacer de façon à profiter à nouveau des rayons chauds du soleil en cette belle journée.
L'homme pivota et vint se placer une nouvelle foi devant moi.

Décidément biscautos ne rimait pas avec cerveau chez certains ...

Je le fixais et lui fis mon plus beau sourire....
L'homme ne daignant pas bouger , je me levais à mon tour. Il n'était pas si costaud que cela finalement. Et je le dépassais d'une bonne tête. J'engageais amicalement la conversation.

"Mon gars...Faut je t'explique...J'étais entrain de profiter des faveurs de notre bon soleil juste avant que tu ne vienne me faire de l'ombre..
Je te serai grée d'aller jouer ailleurs.J'ai pas vraiment de temps à perdre.


C'est alors que je les aperçu. Le bougre n'était pas seul. Deux autres gars du même gabarit l'encadraient de part et d'autres.Ça se corsait mais j'étais joueur et un peu d'entrainement me ferait le plus grand bien. Et puis quoi de mieux pour démontrer mes talents!!
Je leurs fis un sourire carnassier.

"T'as amené tes toutous mon gars!!"

Le gars ne se démonta pas, l'inconnu avait beau être plus grand, il était sur son territoire ! Par contre les deux acolytes n'apprécièrent pas le qualificatif de "toutou" et firent une grimace, mais les ordre ici étaient donné par leur chef, c'était lui qui décidait s'il fallait tabasser l'étranger ou pas.

"Cette table est a nous "mon gars" alors tu ferrai bien mieux de dégager de là avant qu'on te fasse ta fête !"

Il eut un sourire mauvais et joua négligemment avec son couteau.

"Si tu sais pas qui on est, tu vas pas tarder à le savoir."

L'un des acolyte décida de l'ouvrir et en rajouta une couche.

"Tu parle au chef des bandits de Wossa, tu dois le respecter !"

le regard apeuré que lui jeta le deuxième traduit bien ce qu'il risquait de lui en couter, tout autant d'ailleurs que le regard noir de son chef.

"Toi tu perds rien pour attendre." dit il dans un murmure, puis il ajouta à l'attention de son interlocuteur "Au moins maintenant que tu le sais, tu vas bien gentiment prendre tes affaires et dégager de MA table"

[Riddick : toi ça te fait bien rire ces trois abrutis, genre ils vont te dicter ce que tu dois faire ! Et puis c'est la meilleure table, bien placée, pas dans la foule... bref tu vas pas la lâcher parce qu'un nabot te le demande !]

Je me tournais vers le "toutou" qui avait lâché le morceau. Je lui fis un rictus , découvrant mes dents tel le pitbull prêt à mordre et dans un Grrrr j'ajoutais.

"Pas bien éduqués tes toutous....Va falloir revoir leurs dressages..."

Puis dans un sourire ironique à leur chef et tout en pouffant de rire.

"Ta table ,mon gars??? La mignonnette t'a pas dit???Ta table vient de changer de place. Elle se trouve maintenant dehors. Tu sais dans l'enclos...Avec tes frères les cochons!!"

Mine de rien ,je laissais mes mains glisser le long de mes flancs. J'étais prêt à saisir mes lames dans mon dos. J'aurai du les prendre avant de l'insulter mais comme toujours le gout du jeu fut le plus fort. Et plus il était dangereux mieux c'était. Sur qu'un jour je finirai par le payer mais en attendant ma rapidité m'avait toujours sauvée.Je le fixais maintenant d'un regard froid et dur avant d'éclater de rire.

"Me faire ma fête...???Rien que ça...??Le chef des brigands de Wossa a de l'humour.Et puisque nous en sommes aux présentations, Je m'appelle Riddick."

Je prononçais mon nom haut et fort pour que tous dans la salle se souviennent de celui ci et de ma petite démonstration.Le bouche à oreille étant la meilleure publicité que je connaisse.

"Sache , Petit, que le dernier qui a essayé ,nourris actuellement les poissons. Alors je serai toi, j'irai voir ailleurs si j'y suis. Et j'emmènerai avec moi ces deux "caniches" . A moins que tu ne veuille que je les tonde aussi..."

Je les regardais lentement l'un après l'autre mais sans quitter des yeux le poignard de leur chef.Puis revenant à lui, l'air agacé.

"Et range donc ton "cure dent" mal aiguisé. Tu va finir par te couper et j'aimerai pas que ton sang de pourceau salisse MA table. Maintenant si tu veux jouer....J'ai là deux lames qui ne demandent qu'à découper le gras de ton bide...Sur que ça va alléger un peu ta carcasse."

Je le regardais de haut maintenant et d'un air méprisant.

"Mais tu m'a bien fais rire et salir mes lames pour si peu me déplairait fortement. En plus , je suis sur que la récompense pour ta peau paiera même pas le nettoyage de mes lames. Alors m'y force pas bonhomme!! Tu risquerai de pas aimer. Enfin ...si je te laisse le temps de voir ça!!"

J'étais prêt à frapper maintenant. Je sentais l'adrénaline courir dans mes veines. Mes lames avaient hâte de chanter à nouveau.

L'affront était trop grand et il ne put en supporter d'avantage. Il saisit ses dagues avec rapidités et les cala toutes deux dans le cou de l'insolent qu'il força à se pencher en arrière pour être à sa hauteur. Il parla devant son visage avec une haleine où se mélangeait l'odeur du vin et un je-ne-sais-quoi qui faisait sacrément pensé à la charogne.

Tu vas payer cher toutes tes paroles mon gars !

Déjà dans la taverne le vide commençait à se faire autour d'eux. Les gens connaissaient le bandit et ses hommes. A Wossa, personne ne lui tenait tête. Et personne ne viendrait à l'aide de l'imprudent, même si celui-ci semblait fort. Les deux chiens avait prit leur épée et se tenaient prêts à intervenir au besoin.

On va voir qui est le pourceau !

Ses yeux lançaient des éclairs, s'il avait pu il t'aurait tué d'un regard, mais il allait devoir se contenter d'arme bien matérielles. Une dague quitta le coup de son adversaire et il prit de l'élan pour la planté dans son ventre.

[Tu te dégage et tu le maitrise, sans le tuer. Une arme sous sa gorge à lui tu regarde ses hommes. Il n'y en avait pas que deux apparemment vu la dizaine de gars qui se rapproche pour visiblement protéger le bandit. Tu utilise son corps comme bouclier et comme menace. Si y'en a un qui bouge, son compte est bon.]

Bien fait pour ta gueule du con....La prochaine fois tu fera plus attention.

Je me fustigeais. A vouloir jouer avec le feu , je m'étais fait avoir. Rester à voir comment j'allais me sortir de ce mauvais pas. Avec deux lames sur le cou....
Je ne quittais pas ses yeux . s'il allait agir , je le verrai aussitôt.Mes mains prêtes à saisir mes lames j'attendais une occasion qui se présenta presque aussitôt.
L'imprudent relâcha une des lames sur ma gorge dans l'intention évidente de me frapper au ventre.Je saisis ma chance.C'était risqué mais je n'en aurai pas d'autres...
Je saisis son poignet armé du couteau l'arrêtant à quelques centimètres de mon ventre. Puis dans un même mouvement , je saisi ma lame de ma main libre , la plantais dans son épaule, celle dont le bras tenait encore la lame sous ma gorge.L'homme hurla en lâchant son poignard.
J'en profitais alors pour lui envoyer un bon coup de boule en pleine face,lui éclatant la lèvre supérieure et le privant des quelques chicots qu'il lui restait. Cela l'étourdit assez pour que je me glisse derrière lui , lui plie son bras tenant l'autre couteau et lui glisse sous sa propre gorge.

"Tu cause beaucoup trop bonhomme. Tu aurai du saisir l'occasion de me tuer. Maintenant à mon tour de s'amuser. Tu va aller rejoindre la charogne que tu as mangé . Toi ainsi que tes deux...."

Je regardais les deux "caniches"...

Ma parole....mais depuis quant y se reproduisent aussi vite??

Ce n'était plus deux hommes qui se tenaient devant moi mais bien un petit groupe...Une petite dizaine à vrai dire...Ça! ça changeait les données du problème. Un , deux voire trois....c'était jouable. Mais dix ....j'allais être obligé de passer au plan B
Finit la petite démonstration.Je refermais un peu plus mon étreinte sur le bandit et lui fit bien sentir que je ne plaisantais pas en faisant couler un peu de son sang sur sa lame. Un petit sillon vermeil naquit sur sa gorge.

"Mais dit moi...C'est tout une meute de chiens que tu as rameuté mon gars. Tiens les en laisse ou il va t'en cuire...Si tu ne veux pas qu'ils aient bientôt un nouveau chef à élire,je te conseille d'être sage..."

Je regardais les autres et cherchais à estimer mes chances de survie dans un combat.

Minces...Bien trop minces...

J'invectivais ses hommes et les sommais de passer tous du coté droit de la salle. Puis j'avançais vers la porte, la lame toujours sur la gorge du bandit.

"Nous allons faire une petite promenade , votre chef et moi. Si un seul d'entre vous essaye de nous suivre, je mets les tripes de votre chef à l'air..."

Le chef des bandits tenta bien de se libérer mais ça n'aboutit à rien. Sauf à resserrer l'étreinte. Il avait mal, la lame lui entaillait la gorge. Mais il ne dit rien. Il mourrait d'envie de tuer ce sale type jamais on avait mit son rôle en doute. Les seules personnes qui lui avaient manqué de respects n'étaient plus de ce monde pour pouvoir s'en vanter.

Les deux hommes sortirent, un homme tenta de s'interposer mais devant le regard de l'étranger il s'écarta bien vite.

[Une fois dehors tu assomme le gars. Pas envie de devoir le surveiller. Mais comme certains semblent vouloir te suivre tu le garde quand même, on sait jamais. tu les interdit de te suivre tu leur rendra leur chef de toute façon il vaut rien ce type. Puis tu disparait à travers la foule.

Tu lâche le gars pas bien loin, et du file. Tu sais te dissimuler quand tu le veux. Mais alors que tu arrive dans des rues moins fréquentées et bordées de maisons plus riches, un homme t'aborde. rien à voir avec l'autre crétin. Celui ci est mieux vêtu et escorté d'un seul homme discret et plus professionnel. Un homme riche sans aucun doute un marchand.]

"Excusez moi je vous ai vu sortir de la taverne tout à l'heure et j'aimerai vous proposer un emploi. Vous êtes bien mercenaire n'est ce pas ?"

Je sortais de la taverne tout en tenant fermement le chef des gredins sous ma lame. Ils me laissèrent passer sans anicroches.Les deux "caniches" m'attendaient dehors. L'un d'eux, celui qui s'était tu, tentant de d'interposer. Je lui lançais un regard noir sans équivoque qui en disait long sur l'avenir de leur chef s'il tentait quoique ce soit. L'homme parut comprendre puisqu'il disparut bien vite avec son acolyte. Je continuais d'avancer ,ou plutôt de me trainer. C'est qu'il ne m'aidait pas le bougre et je le comprenais très bien. Le problème c'est qu'à ce rythme là, j'en étais pas sorti de ces ruelles et je n'avais pas vraiment l'intention de m'y attarder plus que besoin. Je réfléchis. Il fallait que je me bouge et avec lui comme boulet ça compromettait sérieusement mes chances. J'utilisais donc un vieux truc que m'avait appris mon maitre d'arme et appuyais deux doigts sur le centre nerveux de la gorge de l'homme. Deux secondes et il sombra dans le sommeil. J'aurai pu le tuer mais je n'en voyais pas la nécessité et je fis bien.

Alors que j'allais le poser au sol , me débarrassant ainsi d'un poids mort , je remarquais certains des hommes que j'avais vu deux secondes plutôt à la taverne. Je soupirais. J'allais devoir porter ce gros porc. Je le glissait sur mon dos , tel un sac et regardais les hommes qui m'observaient en cachette. Du moins qu'ils croyaient!!Je les fixais et passer mon doigt sous ma gorge dans un signe qu'ils leur fit bien comprendre ce qu'il arriverait à leur chef s'ils insistaient.Je remontais ainsi plusieurs ruelles avant d'arriver sur une petite place où se tenait un marché. Je souris. Je ne pouvais tomber mieux. C'est exactement ce qu'il me fallait.Je me faufilais et me noyais parmi les badauds, courbant le dos pour disparaître dans la foule. Puis m'assurant de mes arrières , je déposais mon "sac" contre la roue d'un des chariots des commerçants itinérants. Celui ci me regardant bizarrement,je lui fis un de mes plus beau sourire et déclamais:

"Je crois qu'il a un peu forcé sur le vin. Je lui avait portant dit. Va encore se faire engueuler par la patronne."

Le commerçant me regarda en riant et reprit ses affaires avec une petite brune venue lui acheter une robe que je n'aurais même pas offert à la pire des trainées tant elle était outrageuse. J'en profitais pour m'éclipser définitivement. Je m'orientais rapidement et pris la première ruelle sur la droite. Si je ne m'étais pas trompé elle devait me conduire vers des quartiers plus " convenables". Et quelques ruelles plus loin ,je me mis à siffloter de contentement. Les maisons se faisaient bien plus belles. Sur que j'étais dans la bonne direction.

C'est alors que je les vis. Ils venaient de traversaient le trottoir et se dirigeaient somme toute vers moi. Je n'en doutais pas un instant car le premier des deux, richement habillé, ne me quitter pas des yeux. Avec celui là pas de problème. Il devait visiblement être un marchand. C'est l'autre qui m'inquiétait plus. Beaucoup plus discret dans sa façon de s'habiller mais beaucoup plus pratique. D'ailleurs, sa façon de marcher avec son épée pendant à son coté droit, en disait long sur son curriculum. De plus il était seul à accompagner le marchand. Certainement pas un manchot. Je dégrafais discrètement la lanière de cuir qui maintenait ma hache dans son fourreau. Une erreur pour ce jour me suffisait largement. Je ne sous estimerai pas deux fois mon adversaire.
Comme prévu , le riche marchand m'arrêta. Je l'écoutais , un œil sur son garde du corps et une main sur le manche de ma hache.Ce dernier me sourit à son tour en tenant ses mains bien visibles et éloignées de la garde de son épée. Encore une preuve que j'avais à faire à un pro. Il avait bien reçu mon "message" .Je souris à la proposition du riche marchand.

"Peut être bien que oui , peut être bien que non. Tout dépend de ce que vous allez me proposez et du nombre de clincks que vous allouez pour cette tache. Cependant sachez que c'est moi qui fixe le prix.Et pas la peine de marchander. C'est vous qui avez besoin de moi , pas moi de vous! "

C'était en partie vrai. J'avais encore une bonne réserve de clincks devant moi , mais ma curiosité l'emportait. J'attendais voir ce qu'il avait à me proposer.

Le marchand sourit et acquiesça.

"Votre prix serra le mien."

Il regarda son garde du corps et celui-ci s'éloigna de quelques pas, scrutant les environs afin d'être certain que personne n'épiait la conversation, mais restant assez prêt pour le cas où le mercenaire s'avèrerait en vouloir à la vie de son patron. Dans cette ville on trouvait de tout et il n'était pas impossible que malgré la bonne impression qu'ils avaient eut de l'homme ils se soient trompés sur lui. Et un patron mort était une solde inexistante plus le chaumage et une tâche d'encre bien noire sur sa liste professionnelle.

"Il s'agirait de m'escorter, moi ainsi que ma marchandises jusqu'à la capitale. Je viens de passer la frontière et j'ai du laisser mon escorte là bas car elle n'aurait pas été acceptée à Cyriae. En outre, ce que je transporte a une très grande valeur, je ne peux confier ma sécurité et la sienne entre n'importe quelles mains."

Le marchand le regarda fixement, semblant évaluer le mercenaire, il attendait une réponse immédiate.

"Qu'en dites vous ?"

[évidemment tu accepte, ça te permettra de quitter la ville vite fait et de te faire des sous, sans parler qu'à la capitale on doit pouvoir en trouver des offres d'emploi. le prix, environs 1 500 clinks (marchandise précieuse) les conditions, s'il y en a, je te laisse voir]

Le temps de la réflexion fut des plus court. Bien sur que cela m'intéressait.J'aurai eu bien du mal à trouver mieux. On m'offrait un job tout à fait dans mes cordes qui en plus me payait un ticket d'entrée pour la capitale.Là les opportunités de travail seraient bien plus grandes qu'ici. Sans compter que j'avais maintenant un gang de voleurs à mes trousses. Je sourit discrètement pour ne pas laisser voir mon contentement au marchand. Ce genre de personne monnayant la moindre chose,s'il me voyait heureux , aurait pu me demander une ristourne. Je pris un air faussement songeur et opinais de la tête.

"Cela me semble dans mes cordes. De plus je n'ai rien à faire de mieux ces derniers temps. mais avant...J'aurai besoins de quelques précisions et mettons bien les choses au point avant de partir."

Je me tut quelques secondes histoire de bien faire pénétrer mes paroles dans l'esprit du marchand.Puis j'attaquais.

"Le voyage sera moyennement long et nous devrons traverser les plaines d'Itaar. Vous m'avez bien parlé de "marchandises précieuses"? Pourriez vous m'en dire un peu plus? Je n'aime pas les surprises et puis..Cela me permettra d'établir une stratégie.Si nous sommes attaqués , il faut que je puisse réagir sur le champs sans être pris au dépourvu. Les pertes de temps sont toujours très "néfastes" dans ses cas là.De même, j'aimerai savoir si vous avez engagé d'autres hommes comme moi. Si oui , je désirerai les voir avant. Je ne m'embarque pas avec n'importe qui.
Autre point. Si j'accepte , je prends le commandement de cette expédition. Je donne les ordres , VOUS obéissez.Et ceci sans discution. Un simple fait anodin peut parfois nous causer bien des ennuis , donc pas d'initiatives malheureuses."



Je me retournais maintenant vers l'homme qui l'accompagnait.

" Pour lui , même règles.Pas de dérogations. Je ne veux pas d'un fou furieux dans mon dos qui me découpe "malencontreusement".
Ah! Dernier point! Si vous me mentez et que nous en subissons les conséquences, vous en seriez pour vos frais. Je prendrai mon argent et vous laisserez vous débrouiller seul. J'espère que nous nous sommes bien compris?
Maintenant ...fixons le prix.
Le trajet n'est pas excessif...Mais nous serons à découvert dans les plaines , ce qui augmente considérablement le risque..et vvu la nature de la marchandise...."

Je me grattais le front faisant mine de réfléchir, mon prix étant déjà fixé depuis le début.

"Il me semble que ...1500 clincks me parait un prix honnête. Quant pensez vous ? De toute façon je ne travaillerai pas pour moins que ça.Et payable d'avance.Ah !Et j'attends les réponses à mes questions! "

Je fixais les yeux du marchand histoire de voir son ressentit.15oo clincks c'était une somme , mais il me semblait bien assez riche pour la payer.

Le marchand était habitué aux mercenaires. Lui aussi connaissait son métier. Sa réputation lui permettait de passer la frontière certes mais son escorte ne le pouvait hormis son propre garde du corps. Les conditions, il les connaissait. Aussi il ne fit que hocher la tête en signe d'approbation.

"Vous n'avez aucunes craintes à avoir venant de nous, nous sommes professionnels avant tout. Ma marchandise n'a rien d'illégale et n'attire aucune convoitise particulière mis à part la soif de l'argent, c'est tout ce que vous avez besoin de savoir. Cependant, si elle est perdu, je dois vous avertir que votre argent disparait avec elle."

L'homme n'était pas le moins du monde abusé par l'attitude réfléchit du mercenaire. Ces hommes là étaient calculateurs, dès l'instant qu'ils connaissaient les caractéristiques du travail commandé, le prix s'affichait aussitôt dans leur esprit.

"Votre prix me convient parfaitement. Si le voyage se passe sans accrocs et que vous vous montrez aussi professionnels que je pense que vous l'êtes, je vous offrirai même une prime."

Il eut un sourire chaleureux. Pour lui le marché était conclu.

"Nous nous donnons donc rendez vous dans deux jours à la sortie est, à l'aube ? A moins que vous n'ayez une objection."

[Un dernier post et tu es libre. Je te donnerai les indications de ce qui s'est passé durant le voyage ensuite.]

je le regardais et lui rendis son sourire amicale.Son attitude venait de donner certaines des réponses que j'attendais. J'avais bien à faire à un professionnel également. Cela me rassurait un peu. Moins il y avait de surprises , mieux cela serait.
Bon... Restait la question de la marchandise.Bah..Quelques questions bien placées et quelques petits pièges tendus et l'affaire serait vite résolue. J'avais l'habitude de tout contrôler et ce n'est pas maintenant que j'allais changer.
Pour le garde du corps, quelques petits tests et je serai vite à quoi m'en tenir avec lui.

Une prime, vraiment??Voilà qui devrait m'aider . Je ferai en sorte que le voyage se déroule paisiblement. Pour vous et votre..."marchandise". Je ne voudrais pas voir mes clincks s'envoler.

J'inclinais légèrement ma tête pour lui faire comprendre que le contrat était conclu.Puis..

A dans deux jours alors..A la sortie et à l'aube. J'y serai!Tacher d'être à l'heure. Partir plus tard nous serait préjudiciable.

Je lui fis un dernier sourire avant de continuer mon chemin. Je me gardais bien de lui dire que j'y serai mais deux heures avant l'aube, histoire de pouvoir le voir venir tranquillement et de pouvoir l'observer un peu.

Informations à prendre en compte dans l'histoire de ton personnage :

Le marchand était également en avance. Vous avez voyagé sans encombre jusqu'à la capitale. Il y avait vous trois. Toi et le garde du corps vous chevauchiez de part et d'autre du chariot couvert, toi à l'avant lui à l'arrière. Le marchand menait le cheval. D'ailleurs tu as fini par apprendre son nom le premier soir : Yvan Starum.

Le voyage a duré une semaine et demie. Au bout de quelque jours tu as fini par avoir des doutes, il te cachait quelque chose, son chariot cachait quelque chose. Alors un soir tu as été vérifier. Il cachait une jeune fille vêtue simplement mais de tissus plutôt chers. Tu en as déduit que ce n'était pas une brigand et qu'elle ne te poserait pas de problème, tu n'as pas cherché plus loin.

Au bout du voyage, il t'as effectivement payé, avec une prime de 1 000 clinks

"J'avais pensé vous en donner la moitié, mais le supplément serra pour votre silence sur la présence de ma fille dans la capitale."

Et vous vous êtes quittés sur cet accord.